« Comment dois-je mener ma vie ? »

Ce huitième volume de Transparent clôt le premier volet du manga sur une note tragique mais avec un intérêt qui ne s’est pas émoussé tout au long de la narration. Transparent est un titre intelligent qui manque malheureusement de qualité graphique pour faire l’unanimité. Mais il serait bien dommage de vous arrêter à ce genre de détails.

Makoto Sato, l’auteur, a conçu un univers dans lequel des « transparents » évoluent au milieu des êtres humains normaux. Un transparent est un individu dont les pensées filtrent à son insu et peuvent être entendues par les personnes se trouvant à proximité. Il n’en existe que très peu et ils sont tous dotés de prédispositions intellectuelles exceptionnelles, en d’autres termes, ce sont des génies. Malheureusement, un transparent conscient de sa particularité tend à s’autodétruire, ne pouvant supporter le poids de le perte totale de son intimité. C’est pourquoi les gouvernements les protègent à leur insu.

En partant de ce constat, le scénario explore différentes directions allant du complot anti-transparent jusqu’à la tentative de meurtre suite à une découverte capitale. D’un autre côté, on envisage également les opportunités posées par la révélation à un transparent de sa condition. A vrai dire, les recherches scénaristiques effectuées par le mangaka sont extrêmement judicieuses et nous permettent d’avoir une vision très précise de cet univers imaginaire et pourtant si proche du nôtre. Chaque chapitre se compose d’une histoire indépendante mais qui trouve toujours un lien avec les autres. Les chemins des transparents s’entrecroisent et se mêlent pour notre plus grand plaisir.

Mais voilà, le premier volet du manga est terminé. Beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de pistes envisagées et pourtant il restait tant à faire. Dans sa préface, l’auteur précise que nous le retrouverons prochainement pour le second volet alors patientons jusqu’à la délivrance.

Chronique publiée le 14 novembre 2005
par Christophe SAUVEUR