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Nous avons décidé d’un commun accord avec notre partenaire Kodansha de ne pas continuer sa publication. Les raisons de l’arrêt d’un magazine sont toujours les mêmes : des ventes trop faibles qui ne justifient plus le temps, ni l’énergie, sans parler de l’argent dépensé à sa réalisation. Shônen était le dernier magazine de prépublication de manga en France, il aura marqué son époque. Lancé il y a presque trois ans au moment où le marché du manga commençait à devenir grand public, Shônen Collection a été un déclencheur de cette vague de fond. Le but affiché était de faire découvrir la variété et la richesse de la bande dessinée japonaise auprès d’un public et d’une profession qui n’en soupçonnaient pas encore la réalité. Cette époque est révolue, le manga aujourd’hui reconnu de tous, Pika Édition va maintenant travailler sur de nouveaux concepts qui trouveront écho auprès d’un lectorat toujours plus large et plus exigeant. Nous refermons ce petit bout d’histoire sans tristesse ni nostalgie, avec le sentiment d’avoir participé à une belle aventure. Shônen Collection 10-2005 en librairie le 22 novembre 2005.

Shônen Collection n’avait pas que des amateurs mais ce magazine de prépublication aura effectivement marqué son époque par sa longévité et le nombre de séries proposées. L’arrivée trop rapide en volumes reliés des manga proposés a cependant probablement signé son arrêt de mort. Seuls les lecteurs impatients comme moi continuaient à se le procurer dans ces conditions. Et des séries comme Air Gear ou encore Suzuka n’ont pas permis de relever le niveau des ventes malgré une qualité certaine.

Mais le côté le plus ennuyeux de cette nouvelle concerne surtout la prépublication des trois manga français parus dans le magazine : Pop Loft, DYS et Dreamland. Mangajima nous apprend que, par chance, DYS et Dreamland vont faire l’objet d’une édition en volumes reliés. Mais sous quelles conditions ?

En tout cas, voilà un bien triste nouvelle qui confirme que le marché français, même s’il est en pleine expansion, ne peut être totalement calqué sur le marché japonais.

Chronique publiée le 18 novembre 2005
par Christophe SAUVEUR