« Il est parti pour battre un ennemi que nous ne pouvons pas vaincre. »

Alors qu’il ne reste plus que 5 tomes avant d’atteindre le terme du manga dans nos chères contrées, voilà que Yoh entre en Enfer par l’intermédiaire de l’équipe des Gandhara. Nouvel arc narratif et non des moindres, il va devoir survivre et passer aux travers de toutes les épreuves qui se mettront sur sa route pour atteindre le niveau de la classe des dieux et pouvoir maîtriser un des cinq grands esprits (dont fait partir Spirit of Fire, le fantôme de Hao).

Shaman King poursuit sa route vers la quête de la puissance et, malheureusement, le scénario perd un peu plus de consistance à chaque nouveau combat. Certes, il s’agit d’un shônen tout en muscles et en testostérone mais le charisme de ses personnages principaux ne suffit plus à compenser le manque d’intelligence du manga depuis de nombreux tomes. L’auteur semble avoir du mal à se renouveler. Là où l’anime n’avait pas perdu de vue l’objectif du Shaman Fight et du titre prestigieux que se voit remettre le futur Shaman King, le manga s’est aujourd’hui égaré dans des tergiversations sans grand intérêt. Combattre pour combattre ne sert à rien, et le prétexte de l’acquisition d’une force inédite est bien maigre. La progression par l’élévation de l’esprit comme elle était souvent mise en scène dans les premiers tomes semble bien loin.

Je ne suis pas un grand fan des shônen manga et, Shaman King, malgré l’intérêt graphique indéniable et la présence de personnages comme Anna, n’est pas là pour me convaincre. Si vous cherchez une grande aventure épique, aux dessins magnifiques et aux personnages charismatiques et drôles, penchez-vous plutôt sur One Piece. Shaman King restera, j’en ai bien peur, un manga bien parti mais qui n’a pas su tenir la longueur. La fin est proche, nous verrons si cela se confirme.

Ce tome 27 présente tout de même un intérêt. Les deux derniers chapitres concernent un épisode spécial intitulé Exotica que Takei Hiroyuki a réalisé pour une numéro spécial du magazine dans lequel est prépublié Shaman King au Japon. Ici, pas de Yoh, pas de Shaman King, mais beaucoup d’exotic cars (autrement appelées super cars) telle que la Ferrari Enzo et la Lamborghini Countach. Le scénario est original bien qu’un peu anecdotique. Mais, cet épisode spécial a au moins le mérite de nous apporter un peu de changement dans un manga qui en a bien besoin.

Chronique publiée le 10 septembre 2005
par Christophe SAUVEUR