« Tu n'es pas seul. »

Real continue son petit bonhomme de chemin. Ce tome 4 fait la part belle à Kiyoharu, et on en apprend plus encore sur son passé et sur l’épreuve qu’il a du surmonter après avoir perdu sa jambe droite. Un long flash-back retrace le début de son handicap, après son amputation et jusqu’au jour où il a enfin pu s’accepter tel qu’il est.

Jusqu’alors, nous suivions plus ou moins l’histoire de Tomomi, en découvrant son léger handicap et surtout quelles en sont les causes. Il servait de moteur à Kiyoharu et lui a permis de relever la tête et de retrouver l’envie de jouer au basket-ball handisport avec son équipe : les Tigers. Ce dernier volume amorce un premier tournant dans l’histoire. Kiyoharu ayant repris du poil de la bête progresse alors que Tomomi stagne. La situation semble s’inverser. L’émulation mutuelle dont je parlais s’installe pour durer et constitue la base du scénario.

Et comme si ce magnifique scénario ne se suffisait pas à lui-même, voilà qu’Inoue Takehiko sublime la vie de ces jeunes gens avec un dessin qui progresse encore et encore, subtilement certes, mais toujours vers le haut. L’auteur nous offre des visages plus justes, des expressions plus vraies. L’oeuvre toute entière y gagne en finesse. A n’en pas douter, Real doit absolument faire partie de votre collection.

Chronique publiée le 07 septembre 2005
par Christophe SAUVEUR