« Je serai ta partenaire ! P'tit Negi... »

Voilà le septième volume de Magister Negi Magi, autrement dit, Negima ! Depuis le sixième tome, nous avons rattrapé la parution initiale qui avait été programmée dans le défunt Shônen Collection. Dans ces nouvelles pages, nous avons pu découvrir la fin du voyage de classe et le retour à l?école Mahora de la petite troupe et de son magicien. Cependant, tout n?est pas aussi simple dans le monde de Negi Springfield.

En effet, le voyage de classe à Kyôto aura été lé déclencheur d?une deuxième phase dans l?histoire de ce manga. On peut considérer qu?il y a eu un avant et un après. Avant, Negi devait éviter de révéler son secret et considérer son passage à l?école Mahora comme une validation de ses acquis. Les cinq premiers volumes constituaient en quelque sorte une phase d?exposition et de mise en place de l?univers du petit magicien. A compter de ce septième volume, le donne change radicalement. Le secret de Negi est connu de beaucoup de ses élèves, il parle plus ouvertement de ses pouvoirs et commence également un entraînement pour parfaire ses pouvoirs avec la plus inattendue des professeurs : Evangeline.

Ce changement de trajectoire peut faire penser à un revirement dans l?approche de l?auteur face à son ?uvre. Forcé de constater que les situations tendaient à se recouper de plus en plus, ce qui reste cependant une habitude de Ken AKAMATSU. Il n?y a qu?à voir la redondance de certains gags dans Love Hina. La nouvelle orientation du récit ouvre un certain nombre de portes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. D?un côté, l?apparition de nouveaux magiciens et de personnages puissants dans l?entourage de Negi renforce la cohésion du groupe. D?un autre côté, l?évolution sentimentale de ses prétendantes nous amène non pas à un triangle amoureux mais à un schéma beaucoup plus complexe et qui permet donc plus d?interactions entre les personnages.

Cependant, les multiples triangles amoureux ont souvent tendance à se répéter à l?identique et ne font pas avancer l?histoire. Dans le même esprit, Negi commence à se constituer plus ou moins à son insu une petite troupe d?assistants mais on ne sait pas vraiment contre quoi ils combattent ni pour quoi ils oeuvrent, en dehors de la recherche de Maître Thousand, le père de Negi.

Comme toujours, Ken AKAMATSU néglige grandement le potentiel initial de son histoire. Negima reste un titre léger qui, comme Love Hina à son époque, a véritablement du mal à décoller et à relever son niveau. Le titre est cependant bien plus riche que son prédécesseur avec son grand nombre de personnages et un univers beaucoup plus élaboré. Le graphisme reste quant à lui toujours autant à la hauteur et constitue la première grande force des manga d?AKAMATSU. Magister Negi Magi est un titre difficile à conseiller tant il est susceptible de vous séduire ou de vous rebuter. Mon seul conseil et de vous inciter à tenter l?aventure sur quelques volumes et de voir par vous-même.

Chronique publiée le 05 février 2007
par Christophe SAUVEUR