« Maintenant, je sais pourquoi on ne peut pas habiter en bas. »

Range Murata est un illustrateur encore peu connu en France. Son travail a pu être remarqué par le grand public notamment grâce aux magnifiques illustrations qui ont accompagnés les différents produits tirés de l’anime Last Exile. C’est aujourd’hui un recueil de nouvelles qui nous intéresse.

Robot regroupe un ensemble assez prestigieux de mangaka, animateurs, réalisateurs qui se sont prêtés au jeu à la demande de Range Murata pour nous offrir un ouvrage aussi hétéroclite que passionnant. Parmi eux, citons notamment Hiroyuki Asada, à qui l’on doit le manga I’ll, et Yoshitoshi Abe, réalisateur de génie de Lain ou encore NieA_7. En tout, ce sont vingt auteurs qui parsèment les 160 pages de ce livre.

Edité par les jeunes éditions Kami, label manga des Editions Tournon-Carabas associé à l’éditeur vidéo Kaze, ce recueil est entièrement traduit en français et surtout est proposé à un prix inférieur à celui de l’import. Logique me direz-vous ? Eh bien non, quand on sait que Pika édite des artbooks ou des fanbooks non traduits et à un prix plus élevé que l’import. L’initiative de Kami est donc fort louable, mais dépêchez-vous de vous le procurer. De sources sûres, seul un tirage restreint de 2000 copies a été distribué.

Mais revenons à l’essentiel : l’ouvrage. Bénéficiant d’une qualité d’impression et de finition irréprochable, Robot nous offre un panel graphique des plus variés et des plus enchanteurs. Passant du récit trash au conte pour enfant, ce livre n’est toutefois pas conseillé à tout le monde. Sans pour autant être restreint à la vente, certains passages peuvent fortement choquer les âmes les plus sensibles comme par exemple Carogna de Mami Itou. Ma nouvelle préférée restera cependant Evony Ivory de Suzuhito Yasuda ou la couleur vient idéalement se mêler à un dessin noir & blanc typiquement manga en devenant elle même actrice du récit. Quoi qu’il soit, je vous conseille vivement cet ouvrage qui mérite réellement sa place dans votre bibliothèque.

Chronique publiée le 15 février 2006
par Christophe SAUVEUR