« Je vous aime monsieur Natsume. »

S’il est une chose certaine, c’est que les sentiments sont à l’honneur depuis de nombreux chapitres dans Angel Heart. A-Xiang rencontre au cours de ce neuvième tome une ancienne connaissance de Kaori, Natsume Yoshiki, peintre ayant rencontré le succès à l’étranger. A l’époque du lycée, il était un des camarades de classe de Kaori et était secrètement amoureux d’elle. Il dut partir pour la France pour poursuivre sa formation artistique et ne revit jamais Kaori. Sa rencontre avec A-Xiang va réveiller des souvenirs enfouis dans le coeur de la jeune femme et dans le sien. La découverte de l’amour est pour bientôt. Courage A-Xiang, ça peut faire mal.

Si certains pensaient encore qu’Angel Heart n’était qu’un sous produit de City Hunter, les deux derniers tomes devraient permettre de les convaincre. Fini l’humour graveleux et pourtant hilarant de l’ancien succès d’Hôjo Tsukasa, le nouveau se concentre sur la vie de son héroïne, ses émotions, ses sentiments et sa découverte de la vie. La structure même de la narration n’existe plus telle qu’elle était dans City Hunter. Il ne s’agit plus d’une succession de missions comprenant parfois quelques liens pour tisser la trame générale. Là, nous suivons la vie d’A-Xiang et de ses proches au quotidien. L’évolution est lente mais bien réelle. Ryo joue toujours au protecteur mais n’utilise plus ses armes que pour faire arrêter un train qui partait bien trop tôt. La vie à Shinjuku a changé, les gags sont moins fréquents, mais le dessin s’est affiné pour le plus grand plaisir des yeux. A-Xiang est d’une beauté incomparable, Saeko rayonnante malgré sa petite quarantaine et Ryo toujours fidèle à lui-même bien que plus mûr physiquement. Pourvu qu’Angel Heart continue sur ce chemin, c’est tout ce que nous pouvons souhaiter.

Chronique publiée le 16 septembre 2005
par Christophe SAUVEUR