« Seule une balle en argent pourra terrasser le démon, alors seulement il se réincarnera en ange. »

Voilà maintenant 7 volumes que Glass Heart, plus connue désormais sous le nom de A-Xiang ou de Xiang Ying, faisait sont entrée dans l’univers de SEABA Ryo, alias City Hunter. Pendant tout ce temps, le personnage a pu s’installer et survivre à la transition radicale qui lui avait été imposée. Aujourd’hui, A-Xiang est très bien intégrée dans l’entourage de Ryo et dans sa nouvelle vie. C’est pour cela que ce huitième tome est le premier où elle n’est pas le personnage principal, où elle n’est pas le centre de toutes les attentions, où elle n’apprend pas une nouvelle facette de ce qu’est une vie normale au côté de son père adoptif.

L’intrigue tourne cette fois-ci autour du meurtre de MAKIMURA Hideyuki, le frère de Kaori, et de NOGAMI Saeko, sa fiancée de l’époque. Saeko est commissaire de police et les fans de City Hunter la connaissent bien. Femme fatale au physique parfait, Saeko obsède depuis toujours le tueur en série responsable de la mort d’Hideyuki 10 ans plus tôt. Dans le présent de l’histoire, ce fameux serial-killer refait surface et prend cette fois-ci A-Xiang pour cible. Le reste du scénario vous sera révélé à la lecture de ce nouveau tome.

HOJO Tsukasa revient à ses premières amours avec un scénario digne de City Hunter, mais beaucoup plus intimiste que la plupart des arcs narratifs de son précédent manga. La présence d’A-Xiang et sa « possession » par Kaori permet d’envisager des situations maintes fois rencontrées sous un autre angle. Ceux qui se demandaient ce qu’aurait pu être le personnage de Kaori si elle avait su viser ont maintenant la réponse. On note également une implication plus importante, moins intéressée du personnage de Saeko que dans City Hunter. Les personnages semblent les mêmes, partent d’une même base mais n’ont absolument pas les mêmes réactions. C’est ce qui fait d’Angel Heart un manga différent de son prédécesseur. Et comme si HOJO Tsukasa avait voulu donner une maturité supplémentaire à son personnage favori, Ryo est également beaucoup plus mature. Sa paternité nouvelle révèle un homme posé, responsable et moins porté sur le sexe qu’à l’accoutumé. Ses relations avec les autres personnages s’en retrouve également renforcées. Ryo et Saeko semblent petit à petit se rapprocher et une bulle familiale commence à se dessiner doucement autour d’A-Xiang. L’aboutissement de ce nouveau trio pourrait bien clôturer le manga mais il est encore trop tôt pour se prononcer, et souhaitons que de nombreux autres arcs narratifs de qualité viennent compléter l’histoire.

Chronique publiée le 24 juin 2005
par Christophe SAUVEUR