Witch Hunter Robin
Witch Hunter Robin fait partie de ces séries étranges dont je connaissais le nom, dont le sujet me paraissait évident mais dont je n’avais jamais vraiment entendu parler. L’éditeur français, Beez, est connu pour disposer de nombreuses séries de qualité dont Wolf’s Rain mais dont la promotion reste encore discrète. Il a fallu que je gagne le volume 5 de Witch Hunter Robin pour me décider à regarder le sujet de plus près.
Et à vrai dire, la série m’a accroché. Les personnages sont énigmatiques à souhait, il règne un mélange étrange entre technologie de pointe et magie, il en découle une ambiance très particulière. Je ne suis pour le moment parvenu qu’au douzième épisode (soit la fin du troisième DVD) et il semble évident que la partie la plus intéressante de l’histoire va intervenir dans les épisodes qui suivent. Mais jusqu’à maintenant, j’ai eu du mal à me retenir d’acheter les DVD tant je voulais connaître la suite des événements.
Les événements en question parlons-en : Robin Sena est une jeune mage de 15 ans qui maîtrise le feu. L’histoire débute alors qu’elle est mutée depuis l’Europe dans la section japonaise de l’organisation Salomon, la STN-J. Cette dernière a pour but de combattre les Witch_, êtres humains dotés de pouvoirs magiques, et que ces pouvoirs ont corrompu._ (A noter que Witch est traduit littéralement dans la VOSTF par “sorcière” alors que ce terme s’applique dans la série aux hommes comme aux femmes.) Robin fait donc partie du camp du “bien”. Mais tout n’est évidemment pas aussi simple. Les douze premiers épisodes montrent la vie de Robin au sein de la STN-J, son intégration dans la section ainsi que la pointe émergée de l’iceberg. L’épisode numéro 12 (“Précieuses illusions”) marque à mon sens une véritable charnière dans la série et le ton semble changer par la suite (si je me fie à l’aperçu que j’ai pu me faire du cinquième DVD). De nombreuses questions sont posées quant à la vraie nature de la STN-J.
Même si j’aime beaucoup cette série de par son scénario, la technique n’est pas aussi irréprochable. Le character design est de très bonne facture, malheureusement, l’animation pèche souvent par un manque de finition et un travail grossier. Ma critique est encore plus violente si l’on porte son attention sur les décors. Nombre d’entre eux ont été modélisés en 3D certainement pour plus de simplicité. Malheureusement, le rendu est déplorable. Tous ces manques techniques ne nuisent pas fatalement à la série mais en réduisent nécessairement la qualité. Est-ce du à un budget très limité ? A un temps de production trop court ? La question reste posée.
Au final, Witch Hunter Robin est une série que je ne conseillerai pas forcément, sauf pê aux fans de magie. Son gros point fort reste tout de même son personnage principal : Robin, qui renferme selon moi une grande maturité et un immense charisme pour son jeune âge.
Chronique publiée le
26
octobre
2004
par Christophe SAUVEUR