Wilderness - Vol.4
« Comment j'en suis arrivée là ? »
Wilderness, littéralement “désert” en anglais. Quel meilleur titre pour ce manga se déroulant précisément dans le désert du mexique. Bien entendu, le titre est à prendre au propre comme au figuré.
Wilderness nous place dans la peau de trois japonais, fugitifs. Takashi Seruma est le seul survivant du casse spectaculaire de la banque WN de Los Angeles. Sa bande s’est faite descendre lors du braquage par des tueurs très entraînés qui le pourchassent depuis, sans compter sur la police qui tente de remettre la main sur lui. Ena Taïragi est une jeune fugueuse qui s’est enfuie au mexique. Elle est à présent recherchée par police pour le meurtre d’un policier assassiné par un de ces collègues qui tente de faire passer la jeune femme pour coupable. Toshio Horita est quand à lui un ancien détective privé qui a quitté les Etats-Unis suite à de sombres histoires. Il est le seul à ne pas être directement poursuivi par la police. Tous les trois fuient ensembles les chasseurs qui les traquent. Avec ce seul résumé, difficile de comprendre comment ces trois protagonistes ont pu se retrouver dans un désert aussi vaste. C’était sans compter sur un personnage pour l’instant secondaire qui relie tout ce petit monde. Enola Copeland, ex-femme de Toshio Horita, lui a demandé de retrouve Ena Taïragi. Enola Copeland est également agent de la DEA et recherche enquête sur le casse qu’a commis Takashi Seruma.
Bienvenus dans le monde survolté imaginé par Akihiro Ito ! Wilderness nous emmène à deux cents à l’heure dans une suite de fusillades sans fin. Mené tambour battant, le récit ne laisse que peu de répit à nos fugitifs et au terme de ce quatrième volume, l’histoire n’a finalement que peu avancé. Nous avons à peine eu le temps d’approcher du passé des personnages. A vrai dire, il fallait bien ce nombre conséquent de planches pour positionner le cadre de l’histoire. Les différents protagonistes se retrouvent mêles à une guerre entre les deux principales organisations criminelles de la région : celle de M Broughton et son opposé de M Goldsmith. C’est au sein de cette guerre que le titre du manga prend tout son sens figuré, dans cette lutte désespérée pour survivre, dans ce désert de loi où chacun traite le monde et ses habitants comme il le souhaite et où le prix de la vie n’est pas bien élevé.
Le dessin d’Akihiro Ito ne semble certes pas maîtrisé mais le scénario est, quant à lui, bien travaillé. Difficile de dire à ce jour avec moins de cinq volumes si oui ou non ce manga s’améliorera en vieillissant mais l’intrigue est suffisamment complexe pour nous donner encore de longues heures de lecture.
Chronique publiée le
01
juin
2008
par Christophe SAUVEUR