« Il y bien longtemps, dans une contrée lointaine, très lointaine... »

One shot du studio CLAMP paru en 2002 au Japon, Shin Shunkaden retrace le périple de Chu Nyan et de Muron. Chu Nyan est une jeune fille de 14 ans, née à Ryonfui en Corée. A cette époque, le gouvernement nommait un ryanban dans chaque ville ou village, gouverneur chargé d’administrer la commune. Le scénario débute donc dans le ville de Ryonfui où le ryanban outrepasse radicalement ses droits sur la population locale. Chu Nyan et sa mère, Myon Fa, grande prêtresse Shinban de la ville, sont les seules à lui offrir une certaine résistance. C’est alors qu’arrive un vagabond, Muron, qui va changer progressivement changer la donne. Pour ne pas vous gâcher le reste de l’intrigue, le résumé s’arrêtera là. Sachez seulement que par la suite, Muron et Chu Nyan vont partir sur les routes ensembles pour rechercher d’autres ryanban indélicats.

Shin Shunkaden est un récit très court en quatre chapitres indépendants dont Muron et Chu Nyan sont le fil conducteur. Assez proche graphiquement de Shirahime Shô, autre one shot de CLAMP édité chez Glénat, ce manga n’est pas d’une grande profondeur et sa courte durée ne permet pas véritablement de s’intégrer dans le passé et les relations entre les personnages. Tout cela reste bien superficiel. Dommage car un manga plus long aurait très bien pu voir le jour après ces débuts intéressants bien qu’un peu légers.

Petite anecdote pour les lecteurs de Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE. Le personnage de Chu Nyan apparaît dans les tomes 3 et 4, alors que Shaolan et les autres membres de l’équipe tentent de récupérer la plume de Sakura prise entre les griffes du mauvais ryanban local.

Pour terminer, j’attribuerais une mauvaise note au traducteur qui a interverti les noms de deux personnages dans le chapitre 2 : Chu Nyan et Chun Ryon. A de nombreuses occasions, Chun Ryon est appelée Chu Nyan par erreur.

Quoi qu’il en soit, et malgré cette petite erreur dommageable si elle est confirmée, Shin Shunkaden reste un manga plaisant. Son prix relativement élevé pour un manga édité au format bunko pourrait cependant vous refroidir.

Chronique publiée le 31 mai 2005
par Christophe SAUVEUR