« Notre trip à nous, c'est de se battre contre les plus forts. »

Enfer & Paradis est le manga qui aura révélé Oh ! Great aux français. Le mangaka, de son vrai nom Ogure Itoh, a débuté dans le monde de l’édition totalement par hasard à l’âge de 22 ans. Après une période de production pour des magazines érotiques, il se tournera vers le manga plus conventionnel avec des titres comme Majin-Devil ou encore Himiko-den avant de poursuivre sa route vers Enfer & Paradis ou Air Gear. La principale caractéristique commune à toutes ses oeuvres reste une forte proportion de jeunes filles dénudées parfaitement dessinées et aux proportions plus que généreuses associée à des combats dynamiques et rythmés où la réflexion laisse souvent place à la force brute. Vous l’aurez compris, Oh ! Great aime les femmes et dessine des manga d’homme pour les hommes.

Bourré à la testostérone, ce premier volume d’Enfer & Paradis ne déroge bien sûr pas à la règle. Nous n’y apprenons d’ailleurs pas grand chose. L’intrigue débute dans un lycée avec les personnages de Maya Natsume et de Takayanagi. La première est passée maître dans l’art du Jûken et l’enseigne aux membres du club du lycée dont fait partie le second. Le premier chapitre voit également l’arrivée dans le club d’Aya, la petite soeur de Maya, venue parfaire sa maîtrise de cet art martial transmis de génération en génération dans la famille Natsume. Jusque là rien de bien étrange me direz-vous. Ce n’est qu’à l’arrivée de Soichiro Nagi et Bob Makihara que la véritable histoire commence. Ou plus exactement, où la déferlante de coups et de poings débute. Tout d’abord en raison d’un triangle amoureux entre Aya, Takayanagi et Soichiro. Le malchanceux second étant tombé amoureux de la première qui n’a d’yeux que pour le troisième, totalement désintéressé. De cette malencontreuse situation sentimentale va naître une rivalité importante entre les deux jeunes garçons et notamment donner lieu au premier véritable combat du manga.

Je ne voudrais pas vous gâcher la surprise d’un scénario déjà peu étoffé, je m’en tiendrais donc là pour la mise en place du scénario d’Enfer & Paradis. Ayant décidé de m’attaquer à la lecture de ce manga après avoir découvert Air Gear dans Shônen Collection de Pika, force est de constater qu’Enfer & Paradis ne tient pas la comparaison au vu de ce premier tome avec Air Gear, ce dernier étant un peu plus recherché graphiquement ainsi qu’au niveau de la narration. Ce premier volume reste intéressant notamment esthétiquement mais ne laisse aucune place à une histoire construite malgré l’arrivée d’une menace importante à sa fin. Espérons cependant que le titre s’étoffe dans les volumes suivants, de sorte que les yeux comme l’imaginaire soient comblés.

Chronique publiée le 22 mai 2006
par Christophe SAUVEUR