Alors que Glénat est sur le point de publier le sixième volume du manga, ce n’est qu’aujourd’hui que débute ma lecture de D.N. Angel.

J’ai tout d’abord été attiré par la jacquette. En grand amateur de Katsura Masakazu, la couverture de ce premier tome n’est pas sans me rappeler celles de Video Girl Ai. Le graphisme du titre a fini de me convaincre.

D.N. Angel, dessiné et scénarisé par Sugisaki Yukiru, nous relate la vie peu ordinaire de Niwa Daisuke, un jeune collégien, éperdument amoureux de la pétillante Risa. Le jour de ses 14 ans, sa mère et son grand-père lui avouent qu’il est le digne descendant de la famille Niwa et que son destin est de devenir un voleur mystérieux : Dark. Jusque là, rien de bien étrange. Mais, en réalité, Dark est une seconde personnalité enfouie en Daisuke, psychologiquement ET physiquement. A chaque fois qu’un forfait se prépare, Daisuke doit se transformer en Dark et revenir par la suite à son état normal pour éviter de révéler son identité. Toutefois, la vie est vraiment mal faite… Lorsque Daisuke s’approche de Risa, il devient incontrôlablement Dark et inversement lorsqu’il croise Riku, la soeur jumelle de Risa.

Si ce résumé vous paraît confus, c’est tout à fait normal. Cela peut être dû à deux choses : soit je ne sais pas raconter correctement une histoire, soit le sentiment de confusion évident qui ressort de la lecture de ce premier volume est bien réel. Le style graphique de Sugisaki Yukiru est très plaisant et les planches ne présentent aucune difficulté de compréhension mais le récit se propage à une vitesse excessive. Tant et si bien qu’on ne sait parfois plus qui est qui, qui fait quoi ou qui fait quoi avec qui. With, l’animal domestique polymorphe de Daisuke, est capable de prendre l’apparence de son maître. Et il n’est pas rare de perdre le fil de l’histoire en les confondant.

Malgré cela, le titre pourrait avoir une certaine valeur à mes yeux. Toutefois, l’originalité n’est pas vraiment de mise non plus et le manga use de procédés déjà beaucoup trop répandus. On se retrouve avec un mélange imparfait de Ranma 1/2, Fruits Basket et d’une comédie romantique telle I’s. L’issue du manga paraît dors et déjà évidente. Même le dessin ne présente pas de spécificité flagrante. Les personnages n’en restent pas moins très expressifs mais cela ne suffira probablement pas à faire du titre un grand best-seller.

Chronique publiée le 17 novembre 2004
par Christophe SAUVEUR