« Mon nom est Ryo Saeba ! »

Depuis l’annonce du regroupement des droits des oeuvres de Tsukasa Hôjo chez Generation Comics, tous les fans de City Hunter attendaient avec impatience la réédition de leur titre favori après l’arrêt forcé de la publication chez J’ai Lu. L’histoire est archi connue : City Hunter, alias Ryo Saeba, alias Nicky Larson chez nous également, est un tueur à gages de Shinjuku, un quartier de Tokyo. Il fait équipe avec Kaori Makimura, soeur de son défunt premier partenaire. Lorsqu’un client requiert son assistance, City Hunter peut être contacté sur le panneau d’affichage de la gare de Shinjuku en inscrivant XYZ. La suite, à vous de la découvrir si vous ne la connaissez pas déjà.

L’édition du manga qui nous intéresse est estampillée « de luxe » et il est vrai que nous avons affaire à une publication de qualité, et qui présente pourtant quelques défauts. La traduction a été revue et corrigée par rapport à la version J’ai Lu, et quel bonheur. L’histoire s’en trouve nettement améliorée et certaines scènes présentent nettement moins de censure qu’à l’origine, ce qui nous offre une vision plus mûre de l’univers de City Hunter. Les pages en couleur quant à elles sont de toute beauté et donnent un cachet nouveau à l’histoire. Un choix intéressant à été fait pour les pages partiellement colorisées puisque seule une teinte orange a été appliquée à certains chapitres. Une sélection cependant assez intriguante de la part de l’auteur mais qui a le mérite de ne pas passer inaperçue. Et pour terminer sur les bons points, je dirai que la taille du manga permet de rendre hommage à la qualité graphique de l’ensemble, bien mieux que ne l’avait fait J’ai Lu en son temps avec un format réduit.

Je le disais donc plus haut, cette édition n’est pas exempte de défauts. Premièrement, la qualité du papier, bien que satisfaisante n’atteint pas celle d’un manga sorti des presses de Glénat. Le papier n’est pas d’un blanc immaculé et les pages couleurs ne bénéficient pas du meilleur support pour s’épanouir. Je suppose qu’il s’agit d’une contrainte de coût, venant notamment de l’impression en couleurs des planches. La deuxième critique ira aux relecteurs qui ont malheureusement laissé passer un certain nombre de « coquilles » qui ne sont pas du plus bel effet dans un manga estampillé « de luxe ». Gageons que cette erreur ne se reproduira pas.

Quoi qu’il en soit, cette édition de luxe mérite le détour dans tous les cas de figure. Elle surpasse de loin la première édition qui commençait à accuser le poids de ses années. Profitez de cette réédition pour vous (re)plonger dans l’univers de City Hunter et pouvoir apprécier l’autre manga phare de Tsukasa Hôjo, Angel Heart, à sa juste valeur.

Chronique publiée le 31 octobre 2005
par Christophe SAUVEUR